Victime bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ?

Victime bourreau ou sauveur : comment sortir du piège ?

8,25 €


  • Éditeur : Jouvence
  • Poids : 135 Gr
  • Dimensions : 11 x 18 cm
  • Nombre de pages : 160
  • Année : 2011
  • ISBN : 9782883539235

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Extrait de l'introduction :

En matière de communication, le terme de «jeu» psychologique scandalise souvent la première fois qu'il est entendu. Pourtant, simultanément, d'une façon très intuitive, il sonne juste. Le mot choque pour plusieurs raisons.
Les jeux psychologiques n'étant ni drôles ni ludiques, le terme de jeu paraît donc d'abord inadéquat. Ensuite, ces échanges infructueux et négatifs semblent involontaires et leurs enjeux sont inconscients. Comment imaginer qu'on puisse faire exprès de se disputer ? Mais le mot sonne juste parallèlement parce que l'exagération, la dramatisation théâtrale, l'insincérité latente sont perceptibles. De même, ces situations négatives sont étrangement standard et semblent obéir à des règles quasiment immuables. Certaines disputes familiales, par exemple, sont répétitives au point qu'on pourrait mettre en route l'enregistrement des répliques d'une dispute antérieure pour continuer les échanges verbaux rituels jusqu'à l'ultime claquement de porte ou à la crise de larmes finale.
Prenons l'exemple d'un adolescent affalé sur le canapé devant la télé. Un de ses parents entre dans la pièce, demande sur un ton inquisiteur et soupçonneux : «Tu as déjà fini tes devoirs ?» L'adolescent perçoit l'accusation sous-jacente et se justifie avec agacement : «Ouais, c'est bon, j'ai bossé tout l'après-midi ! J'peux me détendre un peu.» Le parent enchaîne, sarcastique : «Ça, pour te détendre, tu sais faire ! Mais pour ramener des bonnes notes en maths...» L'ado riposte sur un ton agressif : «C'est ça, je suis nul, je vais rater mon bac, je suis un bon à rien, je connais la chanson.» Il part en claquant la porte. Le parent pousse un soupir exaspéré, attrape la télécommande et change de chaîne.

Ah, cette scène vous rappelle quelque chose ? Si vous saviez le nombre d'adolescents qui m'ont raconté cette histoire ! Il y a la version brève, comme celle que je viens de vous proposer. Il y a aussi des versions plus longues, plus intenses, plus violentes... Dans cet exemple, les enjeux sont de deux natures :

° Un jeu de pouvoir autour de la télécommande - eh oui ! le parent a récupéré sa télévision sans même avoir eu à demander la place ni à donner un ordre à son enfant.
° La culpabilisation de l'autre. Le parent cherche à culpabiliser son adolescent dans l'espoir de le faire travailler. L'adolescent cherche à culpabiliser son parent pour le mettre en échec dans sa fonction parentale.

Un coup d'envoi, des enjeux, des règles codifiées... Tout y est pour parler de jeu. C'est pourquoi après quelques minutes de flottement et quelques explications, le terme de jeu est généralement accepté voire adopté. «Oui, c'est exactement ça que je ressentais !» Ainsi, à chaque fois que vous vivez une relation négative, décourageante et frustrante, il y a fort à parier que vous vous êtes fait entraîner dans un jeu de triangle.

On peut même parler de jeu de rôles car vous retrouverez dans les instigateurs de vos difficultés, un des profils suivant :
° Une victime : elle est pure et innocente, passive et impuissante, plaintive et pitoyable mais étrangement gaffeuse et souvent exaspérante.
° Un bourreau : critique et dévalorisant, blessant et cruel, menaçant voire violent, il est en overdose d'une frustration qu'il cherche à évacuer sur... une victime innocente, bien sûr.
° Un sauveur : bon et généreux, fort et altruiste, protecteur et infantilisant, mais surtout très culpabilisant. «Avec tout ce que j'ai fait pour toi !» est son leitmotiv.

Note 
2019-07-06

Formidable petit livre

Ouvrage très intéressant et facilement abordable. Une vision des "jeux psychologiques", ceux dont nous sommes victimes, mais aussi ceux que nous mettons en place. Ce "décodeur" m'a permis de sortir des "jeux" familiaux, à la grande stupéfaction de mes proches, mais avec un grand bonheur pour moi ! Je peux enfin laisser mon fils grandir et gagner son autonomie en arrêtant d'être son "sauveur", et ne plus m'angoisser en permanence pour mon père qui ne veut pas sortir de son rôle de "victime"...
J'ai gagné en liberté et en distance. Je reprends possession de ma vie et de mes relations aux autres. En pleine conscience !

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