Les guerres de religion

Que sais-je ?

Au début du XVIe siècle, certains chrétiens, « protestant » contre ce qu’ils considèrent comme des abus de Rome, ébranlent l’unité de l’Église. De ce conflit théologique découle une crise politique sans précédent, dont les guerres de Religion sont la traduction sanglante.
Complots, attentats, massacres, guerre des mots et des images… De la mort d’Henri II à la signature de l’édit de Nantes, c’est cette histoire, douloureuse mais féconde sur le plan des idées politiques, que Nicolas Le Roux raconte avec verve, mettant au jour le rôle crucial que cette période troublée a joué dans le renforcement du pouvoir royal et dans l’avènement de la modernité.
Pour les contemporains, une question s’est posée, qui n’a rien perdu de son actualité : le politique est-il un rempart suffisant contre les guerres menées au nom de la religion ?

Extrait de l'Introduction

"Le destin de la monarchie d'Ancien Régime s'est joué dans la seconde moitié du XVIe siècle. Période de chaos politique et de violences interconfessionnelles sans précédent, les guerres de Religion furent analysées par les contemporains plus comme des luttes de factions aristocratiques que comme des affrontements "pour la religion". Si la crise ouverte éclata effectivement au lendemain de la mort accidentelle d'Henri II, en 1559, qui entraîna de profonds bouleversements dans le fonctionnement de la cour, c'est bien l'essor du protestantisme qui brisa l'idéal d'unité sur lequel reposaient la vie sociale et le système monarchique dans lequel le roi constituait la tête unique du corps politique. 

Pendant près de quarnte années, la France s'es trouvée plongée dans une succession de conflits entre-coupés de paix précaires. On voit traditionnellement le massacre de Wassy, commis le 1er mars 1562 par la suite du duc de Guise, comme le déclencheur des guerres, mais le royaume se trouvait dans un état préinsurrectionnel depuis deux ans ..."