S'engager pour la justice climatique

L’homme est devant un défi inédit : faire face aux conséquences dramatiques liées à une crise climatique et environnementale menaçant toute la planète.

Le chrétien est confronté aux injustices géographiques, sociales, économiques que provoque cette situation : il ne peut échapper au devoir d’agir.

Mais que faire et comment le faire ?

S'engager pour la justice climatique

Auteur(s) : Collectif

Editions Scriptura, octobre 2022

160 pages, 16 €
 

La Fédération protestante de France se mobilise déjà et les travaux de sa commission « Ecologie et Justice climatique » en témoignent.

Deux de ses membres ont dirigé l’ouvrage collectif publié auxEditions Scriptura, « S’ENGAGER POUR LA JUSTICE CLIMATIQUE » : Martin KOPP, (théologien écologique, président de cette commission) et Jean-Philippe BARDE, (ancien responsable des études économiques à la Direction de l’environnement de l’OCDE, membre du « Réseau Bible et création » de l’Eglise protestante Unie de France).  Ils y ont réuni les contributions d’experts : Valérie MASSON-DELMOTTE, Laura MOROSINI, Athéna PERALTA, Frédéric ROGNON, Sarah STEWARD- KROEKER, Marine VANDEVENTER. Une courte présentation de chacun se trouve à la fin du livre.

                                                                  Martin KOPP                           Jean-Philippe BARDE

Dans un chapitre 1 au contenu qui se diffuse peu à peu dans le public, Valérie MASSON-DELMOTTE dresse l’état des lieux en s’appuyant sur les conclusions du Groupement Intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) et sur des décisions récentes de la COP26.

Dès le chapitre 2, exemples à l’appui, Jean-Philippe BARDE aborde l’injustice climatique due au fait que les régions du monde et les catégories de population en subissent inégalement les conséquences. De la justice climatique mondiale à la justice climatique locale, l’auteur décrit la responsabilité des états et la nécessité de mesures correctrices équitables.

Toutes les religions se mobilisent désormais et Jean-Philippe BARDE cite des extraits de leurs appels.

Cette description de la crise environnementale débouche alors sur une réflexion biblique et théologique.

Sarah STEWARD- KROEKER clarifie la notion de justice et se centre sur l’intendance c’est-à-dire le rôle humain dans la création (chapitre 3). Elle explore les débats sur la Genèse quand Dieu confie aux humains la tâche de cultiver et de garder le jardin d’Eden, mais aussi d’assujettir et de dominer la terre. Le lecteur est donc écologiquement questionné sur ces termes-clés …

La responsabilité des chrétiens est d’autant plus forte qu’ils sont appelés à être compatissants et à secourir les opprimés, les malades, les pauvres, les étrangers.

Au sein du protestantisme, les engagements sont d’ailleurs nombreux et variés. Laura MOROSINI présente le label « Eglise verte » créé en 2016. Frédéric ROGNON fait part des initiatives prises dans les Eglises, œuvres et mouvements protestants (chapitre 4). Marine VANDEVENTER encourage l’engagement personnel en faveur de la justice climatique (chapitre 6).

Athéna PERALTA laisse aux lecteurs le soin de réfléchir au rôle du chrétien qui doit plaider pour des changements politiques profonds et agir de façon solidaire avec ceux qui souffrent. Quel message élaborer, comment le dire et à qui ? Quelques pistes sont ouvertes, notamment avec les plaidoyers du Conseil œcuménique des Eglises et de la Fédération protestante de France.

« S’ENGAGER POUR LA JUSTICE CLIMATIQUE » est un livre qui doit être lu et recommandé à un public très large. Il a certes un point de vue chrétien mais les notions de justice et de solidarité dépassent largement les croyants.

Brigitte EVRARD 

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